L'époque vandale (439-533) et byzantine (533-705)
Dr. Laroussi Kamel, Anthropologue.
Fondateur et Chef Service de l'Ecomusée des Régions Arides. IRA Medenine.
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L'époque vandale (439-533)
Après une décennie de leur passage du détroit de Gibraltar en 429, sous la conduite de leur Roi Genséric, les Vandales mèneront plusieurs batailles avant de venir à bout des armées des empires romains d'Orient et d'Occident en Afrique du nord.
En 439 Genséric s'empare de Carthage, ce qui conduira Rome à reconnaitre la souveraineté des Vandales sur l'Afrique proconsulaire et la Byzacène, ainsi que sur une majeure partie de la province de Numidie, au terme d'un traité conclu en 442 avec ces derniers voir Carte n°1.
Carte n°1 : L’expansion de l’Etat vandale entre 435 et 442 (d’après Courtois)
Au-delà des frontières de Biyzacène marquées par le Limes, la présence vandale -relatée dans les récits de l’historien byzantin Procope de Césarée- s’étendra jusqu’à la Tripolitaine septentrional (Sabratha, Oea (Tripoli), Leptis Magna (Lebda)), alors que la Tripolitaine méridionale au sud du Limes sera épargnée des assauts destructeurs des Vandales.
La présence vandale en Tunisie durera près d’un siècle (439-533) et fut marquée par la propagation des épidémies, la famine et les révoltes des tribus maures contre ce nouvel occupant qui exige des populations autochtones et romaines une totale allégeance aussi bien à son autorité qu’à sa foi (l’Arianisme : Doctrine christologique non trinitaire, qualifiée d’hérésie chrétienne par le concile général des évêques de l'Empire romain).
L’époque byzantine (533-705)
En 533 les troupes romaines sous le commandement du général Bélisaire s’emparent de Carthage et imposent l’autorité de l’Empereur de Byzance Justinien 1er sur tout le territoire de l’Africa jusqu’à la ville tripolitaine de Leptis Magna qui devient une des capitales provinciales de l’empire.
Durant cette période, les ports de la Tripolitaine et ceux de la région du Sud-Est tunisien (l’emporium de Gigthis) continuent de jouer un rôle prépondérant dans le circuit du commerce transsaharien avec l’Afrique sub-saharienne, et notamment avec le Niger connu pour ses mines d’or. Et inévitablement, ce commerce de l’or passe par la ligne du Dhahar dans le Sud-Est tunisien.
À cette époque, et afin de sécuriser ce trafic commerciale, les Byzantins réhabilitent des anciennes forteresses romaines et construisent quelques-unes dont celle au nord l’emporium de Gigthis (Golfe de Boughrara).
Les Byzantins qui ont vainement essayé de ressusciter la grandeur de Rome, vont être pris de court par les révoltes successives des tribus berbères et le début des conquêtes islamiques de l’Afrique du nord vers la fin du VIIème siècle.
Bibliographie
Christian Courtois, 1955, Les Vandales et l’Afrique, Paris, Arts et métiers graphiques, , p. 172. 457 p.
